Le mémento pour les assurées (PDF, 297 kB, 26.07.2023) vous informe des conséquences de la réforme de l'AVS au 1er janvier 2024 sur le droit aux indemnités de chômage. Seules les femmes sont concernées – les informations de ce mémento ne concernent donc que les femmes. Pour les hommes, il n'y a pas de changements.
Conséquences de la réforme de l'AVS
Au chômage - COVID-19
En raison de la situation extraordinaire, la caisse de chômage a, entre mars et août 2020, accordé au maximum 120 indemnités journalières supplémentaires à toutes les personnes y ayant droit. Le délai-cadre d’indemnisation de ces personnes a été prolongé de la durée pendant laquelle elles ont eu droit aux indemnités journalières supplémentaires, mais de six mois au plus. Si un délai-cadre supplémentaire est ouvert, le délai-cadre de cotisation est prolongé.
Oui. Le Parlement a décidé les modifications suivantes de la loi COVID-19:
- Les assurés ont pu percevoir jusqu’à 66 indemnités journalières supplémentaires.
- Ces indemnités ont donc pu être perçues pendant les mois de mars, avril et mai.
- Pour pouvoir bénéficier des indemnités supplémentaires, les personnes au chômage devaient remplir les conditions habituelles du droit à l’indemnité de chômage, avoir, au 1er mars 2021, un délai-cadre d’indemnisation ouvert et ne pas encore avoir épuisé leurs indemnités ordinaires. Les personnes qui se sont inscrites au chômage entre le 1er mars et le 31 mai 2021 ont également eu droit à des indemnités supplémentaires jusqu’au 31 mai 2021.
- Les délais-cadres d’indemnisation ont également été prolongés de trois mois.
- En cas d’ouverture d’un nouveau délai-cadre d’ici au 31.12.2023 au plus tard, le délai-cadre de cotisation est prolongé de la même durée que le précédant délai-cadre d’indemnisation.
Au chômage, que faire?
- Presque toutes les personnes salariées en Suisse sont assurées obligatoirement contre le chômage. L'obligation de payer des cotisations est réglée par la loi sur l'AVS. Le salaire est assuré par l’AC dès qu’il atteint 500 francs par mois en moyenne.
- Les travailleurs indépendants, quant à eux, ne sont pas assurés.
- N'ont pas droit à l'indemnité, les salariés qui déterminent les décisions que prend l'employeur – ou peuvent les influencer considérablement – en qualité de membre du conseil d’administration d’une SA, d'associé d’une Sàrl, de membre d'un organe dirigeant de l'entreprise ou encore de détenteur d'une participation financière à l'entreprise; il en va de même des conjoints ou des partenaires enregistrés de ces personnes qui sont occupés dans l'entreprise. Renseignez-vous auprès de votre organe d'exécution.
- Si vous êtes Suisse ou étranger résidant en Suisse avec titre de séjour, et que vous avez travaillé à l'étranger, accompli une formation ou avez été empêché d'exercer une activité lucrative pour une autre raison, veuillez lire la question 2.
- Le droit à l'indemnité de chômage commence après la scolarité obligatoire et prend fin lorsque vous atteignez l'âge ordinaire donnant droit à une rente AVS (age de référence).
Le droit à l'indemnité de chômage dépend des conditions suivantes:
Etre au chômage
Vous devez être totalement ou partiellement sans emploi. Vous êtes également assuré lorsque vous exercez une activité à temps partiel et que vous souhaitez travailler à plein temps ou cherchez à compléter votre activité à temps partiel par un autre emploi à temps partiel. Attention: vous n'êtes considéré comme étant au chômage que lorsque vous vous êtes inscrit en vue du placement. L’inscription peut être effectuée en ligne sous www.travail.swiss (voir Inscription et enregistrement) ou en se présentant auprès de l’ORP compétent.
Subir une perte de travail / perte de gain
Vous devez avoir subi une perte de travail d’au moins 2 jours ainsi qu’une perte de gain correspondante.
Etre domicilié en Suisse
Vous devez être domicilié en Suisse. Les étrangers doivent en outre détenir un permis d'établissement ou disposer d'un titre de séjour. Lorsque vous êtes domicilié à l'étranger et que vous travaillez en Suisse (frontalier), vous êtes en principe indemnisé par le pays de résidence selon son droit national.
Etre en âge d'exercer une activité professionnelle
Vous devez avoir accompli votre scolarité obligatoire et ne pas avoir atteint l'âge ordinaire donnant droit à une rente de vieillesse de l'AVS (âge de référence).
Avoir cotisé
Durant les 2 années qui ont précédé votre première inscription au chômage (délai-cadre de cotisation), vous devez avoir cotisé pendant 12 mois au moins.
Si vous avez entrepris une activité indépendante ou si vous vous êtes consacré à l'éducation d'enfants de moins de 10 ans, le délai-cadre de cotisation peut être prolongé à certains conditions.
Comptent comme périodes de cotisation:
- l'exercice d'un emploi soumis à cotisation comme employé en Suisse;
- les périodes de cotisation accomplies dans un pays de l'UE ou de l'AELE en tant qu'assuré de l’un de ces pays, si le dernier emploisoumis à cotisation a été exercé en Suisse. Pour les frontaliers quihabitent en Suisse, ces périodes de cotisation comptent même si ledernier emploi soumis à cotisation n’a pas été exercé en Suisse ;
- l'exercice d'un emploi soumis à cotisation comme employé pour une entreprise suisse à l'étranger (détachement);
- les périodes de service militaire, de service civil ou de protection civile accomplies conformément au droit suisse.
Libération des conditions relatives à la période de cotisation
Vous êtes assuré sans avoir payé des cotisations si vous n’avez pu êtresous contrat de travail pendant plus de 12 mois au total pour cause de :
- formation, pour autant que vous ayez résidé en Suisse pendant 10 ans au moins;
- maladie, accident ou maternité, pour autant que vous ayez résidé en Suisse pendant cet événement;
- séjour dans un établissement de détention suisse.
- avez séjourné plus d’une année dans un État hors de l’UE ou de l’AELE pour y travailler;
- êtes de nationalité suisse ou ressortissant de l’UE ou de l’AELE établi en Suisse, et
- justifiez d’une période de cotisation de 6 mois en Suisse dans les 2 ans qui précèdent votre inscription à l’AC.
Pour les personnes établies en Suisse provenant d’un État hors del’UE ou de l’AELE, les séjours de plus d’une année à l’extérieur de la Suisse sont pris en compte.
- divorce ou dissolution d’un partenariat enregistré;
- séparation de corps (mariage ou partenariat);
- décès du conjoint ou du partenaire enregistré;
- réduction ou suppression d'une rente d'invalidité
Etre apte au placement
Vous devez être apte au placement, c’est-à-dire être disposé à accepter un travail convenable, et être en mesure et en droit de le faire et participer à une mesure de réinsertion (voir Info-Service «Mesures relatives au marché du travail – Un premier pas vers l’insertion»,N° 716.800).
Remplir les prescriptions de contrôle
Vous devez participer en personne au premier entretien de conseil et de contrôle ainsi qu’aux entretiens suivants, conformément à la demandede l’ORP. Vous devez en outre entreprendre tout ce qu’on peut raisonnablement exiger de vous pour éviter le chômage ou l’abréger (voir questions 4 et 5).
Informez-vous sur www.travail.swiss (voir Inscription et enregistrement ou Adresses / contact) ou auprès de l’ORP compétent des caisses de chômage à votre disposition et choisissez celle à laquelle vous adresserez votre demande d’indemnité. Ce choix vous liera pendant toute la durée du délai-cadre d’indemnisation.
Pour déterminer vos droits, la caisse de chômage aura besoin des pièces suivantes:
- le formulaire «Demande d'indemnité de chômage»,
- les formulaires «Attestations de l'employeur» des 2 dernières années,
- d’autres informations exigées par votre caisse de chômage,
- le formulaire «PD U1», si vous venez d'un État membre de l'UE ou de l'AELE.
Les formulaires de demande sont disponibles sous www.travail.swiss (voir eServices et formulaires pour l’indemnité de chômage) ou auprès de vos organes d’exécution.
- le formulaire «Indications de la personne assurée» (IPA);
- les autres informations exigées par votre caisse de chômage.
Seul le formulaire «Indications de la personne assurée» fourni par l’administration fédérale ou l’ORP ou l’eService correspondant peut être utilisé (voir eServices et formulaires pour l’indemnité de chômage sur www.travail.swiss). Les droits, que vous ne faites pas valoir dans les 3 mois, tombent.
- Vous êtes tenu, dans le cadre de votre devoir de collaborer, de fournir gratuitement à vos organes d’exécution toutes les informations nécessaires pour déterminer votre droit à l’indemnité. Vous devez notamment communiquer tout changement en rapport avec votre droit à l’indemnité de chômage. Tel est le cas lorsque vous réalisez un gain intermédiaire, que vous vous lancez dans une activité indépendante ou que vous êtes malade ou victime d’un accident, que vous mettez un enfant au monde ou à l’ouverture d’une procédure de l’AI, etc. Vous devez en outre remettre les documents nécessaires dûment remplis et dans les délais afin que la caisse de chômage puisse calculer correctement l’indemnité de chômage à laquelle vous avez droit.
- Vous êtes tenu, pour remplir votre obligation de diminuer le dommage, d’entreprendre tout ce qui est en votre pouvoir pour éviter d’être sans emploi ou abréger votre chômage. Cela signifie que vous devez vous efforcer, déjà avant d’être au chômage, de cibler vos recherches d’emploi, en règle générale selon les méthodes de la postulation ordinaire, éventuellement dans une autre profession.
Les offres qui ne répondent pas concrètement à une place mise au concours (offres dites spontanées) ne constituent qu’un moyen complémentaire.
Chaque mois, vous devez fournir la preuve de vos recherches d’emploià l’ORP. Vous devez accepter tout emploi réputé convenable (voirquestion 5).
- Annoncez suffisamment tôt à votre ORP et à votre caisse de chômage tout travail effectué durant la durée d’indemnisation de chômage.
- Toute indication fausse ou incomplète peut entraîner un refus de prestations et une plainte pénale. Les prestations indûment touchées devront être remboursées.
En règle générale, la personne assurée doit accepter immédiatement tout travail.
N'est pas réputé convenable et, par conséquent, est exclu de l'obligation d'accepter, un travail qui, notamment:
- n'est pas conforme aux conditions de travail usuelles requises pour l'emploi en question;
- ne tient pas raisonnablement compte de vos aptitudes et de l'activité que vous avez exercée précédemment (ce principe ne s'applique pas aux personnes âgées de moins de 30 ans);
- ne convient pas à votre âge, situation personnelle ou état de santé;
- compromet dans une notable mesure le retour dans votre profession, pour autant qu'une telle perspective existe dans un délai raisonnable;
- vous procure une rémunération inférieure à 70 % de votre gain assuré, sauf si vous touchez des indemnités compensatoires au titre du gain intermédiaire (voir question 9).
Vous touchez 5 indemnités journalières par semaine, car l’AC n’indemnise que les jours ouvrables (du lundi au vendredi). Comme le nombre de jours ouvrables varie selon les mois1, l’indemnisation mensuelle varie en conséquence. Le montant de l’indemnité de chômage est fixé en principe d’après le salaire soumis à cotisation AVS moyen que vous avez obtenu pendant les 6 derniers mois – ou les 12 derniers mois si cela est plus avantageux pour vous – précédant votre chômage (gain assuré2).
Vous touchez une indemnité de chômage dont le montant s'élève à 80 % de votre gain assuré:
- si vous avez une obligation d'entretien envers des enfants;
- si votre gain assuré ne dépasse pas 3797 francs;
- si vous touchez une rente d'invalidité correspondant à un degré d'invalidité de 40 % au moins.
Dans tous les autres cas, votre indemnité de chômage s'élève à 70 % de votre gain assuré.
Si vous avez des enfants à charge, vous avez en principe droit à des allocations pour enfant. Le montant de l'allocation est fixé d'après les lois cantonales sur les allocations familiales.
Sont déduits des indemnités de chômage: les cotisations aux assurances sociales3 ainsi que l’impôt à la source pour les ressortissants étrangers soumis à l’impôt à la source.
Indemnité des personnes libérées des conditions relatives à la période de cotisation
Si vous êtes libéré des conditions relatives à la période de cotisation (voir question 2 « Libération des conditions relatives à la période decotisation »), l’indemnité journalière correspond à 80 % d’un montant forfaitaire qui, calculé en fonction de votre niveau de formation et de votre âge, s’élève à 153, 127, 102 ou 40 francs par jour.
Ces montants sont réduits de moitié si vous êtes libéré des conditions relatives à la période de cotisation à la suite d’une formation scolaire, d’un apprentissage, d’une reconversion ou d’un perfectionnement professionnel et que vous n’avez pas encore 25 ans et aucun enfant àcharge.
1Le nombre mensuel de jours ouvrables varie entre 20 et 23; il est en moyenne de 21,7 jours.
2Si les fluctuations de salaire sont importantes, le gain assuré est calculé sur la moyenne.
3Cotisations AVS/AI/APG, cotisations à l’assurance obligatoire contre les accidents non professionnels et à la prévoyance professionnelle. Ces déductions permettront d’éviter des lacunes de cotisation et d’assurance. Votre caisse de chômage fera le nécessaire. Attention, les cotisations à la LPP couvrent les risques invalidité et décès mais non le risque vieillesse. Vous trouverez des informations plus détaillées concernant la prévoyance professionnelle dans l’Info-Service «Prévoyance professionnelle des personnesau chômage», N˚ 716.201 (PDF, 82 kB, 03.01.2023).
L’AC fixe le nombre maximum d’indemnités journalières pouvant être touché pendant 2 ans (délai-cadre d’indemnisation). Le jour de référence marquant le début de ce délai-cadre d’indemnisation est le premier jour pour lequel vous remplissez toutes les conditions du droit à l’indemnité (voir question 2).
En règle générale, les indemnités journalières pour chaque mois de chômage sont versées par la caisse de chômage dans le courant du mois suivant. La caisse de chômage vous fait parvenir un décompte écrit. Pour qu’elle puisse vous verser les indemnités journalières le plus rapidement possible, il importe que vous lui fassiez parvenir au plus tôt tous les documents nécessaires (voir question 3).
Si vous exercez une activité salariée ou indépendante avec un revenu inférieur à votre indemnité de chômage, le revenu que vous procure cette activité est appelé gain intermédiaire. Votre indemnité journalière (indemnité compensatoire) s’élève alors pendant 12 mois au moins à 80 % ou 70 % de la différence entre votre gain assuré et votre gain intermédiaire (voir question 6). La rémunération de cette activité intermédiaire doit être conforme aux tarifs en usage dans la profession et la localité.
Vous avez toujours avantage à réaliser un gain intermédiaire. Cela vous permet en effet:
- d'améliorer votre revenu (le total du gain intermédiaire et de l'indemnité compensatoire versée par l’AC est toujours supérieur à l’indemnité de chômage);
- d'élargir votre expérience professionnelle et de nouer des contacts. De surcroît, il est en général plus facile de trouver un emploi lorsqu'on en a déjà un, que lorsqu'on est au chômage.
- d'acquérir de nouvelles périodes de cotisation, sauf si ce gain intermédiaire est réalisé dans le cadre d'une mesure du marché du travail financée par l'AC. Un tel gain ne compte en effet pas comme période de cotisation.
Si vous manquez à vos obligations, votre droit à l’indemnité sera suspendu provisoirement, avec pour conséquence que vous ne toucherez pas d'indemnités journalières pendant la durée de votre suspension.
C'est notamment le cas lorsque:
- vous êtes au chômage par votre propre faute;
- vous ne faites pas d’efforts suffisants pour chercher un nouvel emploi;
- vous n'observez pas les prescriptions ou les instructions de l’ORP en matière de contrôle, notamment si vous n'acceptez pas un travail jugé convenable qui vous est proposé, ne vous présentez pas à une mesure de marché du travail, ou l'interrompez sans motif valable ou encore compromettez ou empêchez son bon déroulement;
- vous enfreignez vos obligations de dire la vérité et de fournir toutes les informations nécessaires et d'aviser;
- vous avez obtenu ou tenté d'obtenir des indemnités de chômage alors que vous n'y aviez pas droit.
La durée de la suspension peut aller de 1 à 60 jours selon la gravité dela faute. Ne comptent comme jours de suspension que les jours pendant lesquels vous remplissez toutes les conditions ouvrant droit aux prestations (voir question 2). Si vous avez fait l’objet de suspensions répétées, la durée de la suspension sera prolongée.
La première indemnité journalière ne vous sera versée qu’après un délai d’attente observé en guise de franchise. Seuls les jours pour lesquels vous remplissez toutes les conditions du droit à l’indemnité comptent comme jours d’attente (voir question 2).
Le droit aux indemnités ne prend naissance qu’après un délai d’attente général de 5 jours de chômage contrôlé.
Dans certains cas, vous devez observer les délais d'attente spéciaux suivants, en plus du délai d'attente général:
- 1 jour si, avant d'être au chômage, vous avez exercé une activité saisonnière ou travaillé dans une profession comportant de fréquents changements de place ou des engagements de durée limitée;
- 5 jours si vous êtes libéré de l'obligation de cotiser exclusivement à la suite d'une longue maladie, de maternité, d'accident, de séparation, de divorce, d'invalidité ou de décès de votre conjoint, d'un séjour dans un établissement de détention suisse, ou si vous êtes de retour en Suisse après avoir séjourné à l'étranger pour y travailler (v. question 2, " Libération des conditions relatives à la période de cotisation ");
- 120 jours, si vous êtes libéré de l'obligation de cotiser en raison d'une formation scolaire, d'une reconversion ou d'un perfectionnement professionnel.
Après 60 jours de chômage contrôlé, vous avez droit à 5 jours (1 semaine) « sans contrôle ». Ces jours-là, vous n’êtes pas tenu de vous présenter au contrôle, vous n’avez pas à chercher de travail ni à être apteau placement. Vous pouvez aussi garder ces 5 jours en réserve de manière à pouvoir, par exemple, disposer de 2 semaines de « vacances » au terme de 120 jours de chômage contrôlé.
La prise de jours sans contrôle, en principe par semaines entières, doîit être annoncée à votre ORP 2 semaines à l’avance.
Les jours sans contrôle qui n’ont pas été pris avant la fin du délai-cadre d’indemnisation ne peuvent être reportés sur le délai-cadre suivant. Il n’est pas possible non plus d’obtenir le paiement en espèces des jours sans contrôle non pris lors d’un changement de délai-cadre ou d’une prise d’emploi.
Vous devez annoncer votre incapacité de travail pour cause de maladie, d’accident ou de grossesse à votre ORP dans un délai d’une semaine et fournir un certificat médical à partir du 4e jour d’incapacité.
Un accident doit en plus être annoncé à la caisse de chômage et, si vous participez à une mesure du marché du travail, à l’organisateur. Si vousavez eu un accident, vous êtes encore indemnisé par l’AC pendant 3 jours (jour de l’accident compris). Puis vous toucherez des indemnités journalières de la Suva.
En cas d’incapacité de travail pour cause de maladie ou de grossesse, vous n’aurez droit à l’indemnité de chômage que pendant les 30 premiers jours de votre incapacité. Le nombre d’indemnités journalières maladie est limité à 44 pendant le délai-cadre d’indemnisation.
Un congé de maternité, de l’autre parent (congé de paternité) ou de prise en charge doit être annoncé à temps à votre ORP.
Pendant le congé de maternité, de l’autre parent ou de prise en charge, vous n’avez pas droit à l’indemnité de chômage. En conséquence, vous êtes libéré de toute obligation à l’égard de l’AC pendant cette période.
Les indemnités pendant le congé de maternité, de l’autre parent ou de prise en charge sont définies dans la loi sur les allocations pour perte de gain (LAPG). Informez-vous auprès de votre caisse de compensation AVS (voir aussi les mémentos du centre d’information AVS/AI, p. 24).
Si l’indemnité pour perte de gain à laquelle vous avez droit pendant votre service militaire suisse, votre service civil (durant 30 jours au maximum) ou de protection civile suisse est inférieure à votre indemnité de chômage, la différence vous sera payée par la caisse de chômage, sauf pendant l’école de recrues et les services d’avancement ainsi que pour toute prestation de service similaire accomplie pour un pays étranger.
Informez-vous sur www.travail.swiss (voir Recherche d'emploi dans l'UE/AELE) ou auprès de votre ORP et consultez l'Info-Service « Prestations en cas de recherche de travail à l’étranger (PDF, 119 kB, 21.03.2023) », N° 716.204.
Toute décision mentionne les voies de droit qui indiquent ce que vous devez entreprendre si vous n’êtes pas d’accord avec la décision. La procédure d’opposition est en principe gratuite.
Les décomptes d’indemnités journalières ne peuvent pas être attaqués directement. Si vous n’êtes pas d’accord avec votre décompte d’indemnités journalières, vous devez demander une décision écrite sujette à opposition dans les 90 jours à compter de la réception du décompte et indiquer avec quel point vous n’êtes pas d’accord.
Avant de former opposition par écrit, nous vous conseillons dans tous les cas de prendre contact avec l’autorité qui a prononcé la décision.
Autres questions juridiques et organes compétents
L'assurance-chômage est mise en oeuvre de façon décentralisée. Le SECO en est l'autorité de surveillance, mais il ne lui incombe pas de rendre des décisions ou de se prononcer sur des décisions rendues par les organes d'exécution compétents (ORP, caisses de chômage, autorités cantonales). C'est à ces organes qu'il appartient de statuer sur des cas concrets et de fournir des renseignements.
L’office du travail du canton dans lequel l'entreprise se trouve ou a son siège se prononce sur les demandes d'indemnité en cas de réduction de l'horaire de travail (RHT). Pour les demandes d'indemnité en cas d'intempérie (INTEMP), c'est l’office du travail du canton dans lequel se trouve le lieu de travail qui est compétent. Veuillez donc adresser vos questions directement à l’office compétent.
Exercice du droit à l'indemnité
Pour tout renseignement concernant l'exercice du droit à l'indemnité, adressez-vous à la caisse de chômage que vous avez choisie.
La caisse de chômage que vous avez choisie vous fournira les renseignements nécessaires sur le droit aux indemnités journalières, le calcul de leur montant y compris d’un gain intermédiaire ou une suspension du droit à l'indemnité pour chômage fautif (par exemple si vous avez résilié vous-même votre contrat de travail sans être assuré d’avoir un nouvel emploi). Si vous n'êtes pas encore inscrit auprès d'une caisse de chômage, adressez-vous à la caisse publique de votre canton ou à une caisse d'association patronale ou syndicale de votre choix.
Si vous n'êtes pas d'accord avec le décompte d'indemnités établi par votre caisse, vous devez, par écrit et dans un délai de 90 jours à compter de la réception du décompte, lui demander de rendre une décision. Si vous n'êtes pas d'accord avec la décision de la caisse, vous pouvez vous y opposer par écrit. La caisse réexaminera sa décision et rendra une décision sur opposition. Si vous souhaitez contester cette nouvelle décision, vous pouvez recourir auprès du tribunal des assurances de votre canton, puis auprès du Tribunal fédéral.
En cas de désaccord avec une décision de votre caisse de chômage, par exemple sur le droit à l'indemnité de chômage, vous pouvez directement y faire opposition, puis interjeter recours en cas de rejet de votre opposition.
L'opposition ou le recours doit indiquer les conclusions que vous visez et les motifs. Vous y joindrez la décision attaquée et les pièces invoquées comme moyens de preuve, pour autant qu'elles soient en votre possession.
Au lieu d'une opposition ou d'un recours, vous pouvez également déposer une plainte auprès de l'autorité de surveillance. Lorsque la caisse de chômage n'établit pas de décompte ou ne donne pas suite durant plusieurs mois à une demande de décision, ou ne rend pas de décision sur opposition, il est possible d'adresser une plainte pour retard injustifié ou refus de statuer directement au tribunal cantonal des assurances.
L'office régional de placement (ORP) vous conseille volontiers avant et pendant votre chômage. Votre conseiller ORP mettra tout en oeuvre, avec vous, pour que vous trouviez rapidement un emploi approprié. L'ORP est l'interlocuteur compétent pour vous fournir des informations sur les mesures de formation et d'emploi ainsi que sur la suspension du droit à l'indemnité de chômage en raison de recherches d'emploi insuffisantes.
En cas de désaccord avec une décision de l'ORP ou de l'autorité cantonale, vous pouvez adresser une opposition à l'instance cantonale indiquée sur la décision sous la rubrique "Voies de droit", puis interjeter recours auprès de l’instance de recours de votre canton (tribunal des assurances, commission de recours). La dernière instance de recours est le Tribunal fédéral des assurances à Lucerne.
Important: une assignation à une mesure relative au marché du travail (par ex. à un cours ou à un emploi temporaire) ne peut être attaquée avant qu'une décision de suspension du droit à l'indemnité de chômage ait été rendue pour non-fréquentation ou interruption de la mesure sans excuse valable.
L'opposition ou le recours doit indiquer les conclusions que vous visez et les motifs. Vous y joindrez la décision attaquée et les pièces invoquées comme moyens de preuve, pour autant qu'elles soient en votre possession.
La procédure de recours est gratuite pour autant qu'elle concerne des prestations d'assurance et non des questions formelles et que le recours ne soit pas téméraire. Au lieu d'une opposition ou d'un recours, vous pouvez également déposer une plainte auprès de l'autorité de surveillance.
Lorsque l'ORP ne donne pas suite durant plusieurs mois à une demande de décision, ou ne rend pas de décision sur opposition, il est possible d'adresser une plainte pour retard injustifié ou refus de statuer directement à l’instance de recours de votre canton (tribunal cantonal des assurances, commission de recours).
Si vous rencontrez de graves problèmes relationnels, nous vous recommandons de chercher d'abord le dialogue avec votre conseiller en personnel et de lui exposer la situation. Si vous ne parvenez pas à trouver ensemble une solution, vous pouvez adresser une demande de changement de conseiller soit directement à votre conseiller, soit à la direction de l'ORP.
Si les problèmes subsistent, vous pouvez adresser une plainte à l'organe fondateur. Pour les caisses publiques, les ORP et les autorités cantonales il s'agit des cantons, pour les caisses d'associations patronales ou syndicales, il s'agit de l'organisation faîtière.
Vous vous posez des questions sur votre licenciement ou sur une éventuelle protection d’assurance suite au terme mis à votre contrat de travail? Pour avoir des réponses à ce genre de questions, veuillez prendre contact avec une institution spécialisée dans le conseil en droit du travail et/ou des assurances sociales.